Campagne de sensibilisation au partage équitable de l'eau. Solidarité entre bassin versant. Cas du Haut Bassin de la Loire et de l'Ardèche

La gestion durable de l'eau devient une préoccupation majeure des acteurs et citoyens. L'ONU annonce une crise de l'eau douce imminente. Nous souhaitons sensibiliser et préparer les citoyens à la gestion de la sècheresse et au partage équitable de l'eau.

220 millions de m3 d'eau transitent chaque année du bassin de la Loire vers le bassin de l'Ardèche. Dans le contexte du changement climatique qui annonce jusqu'à -25% d'eau, ce cas de transfert d'eau va se généraliser à l'avenir. La construction de nouvelles solidarités entre bassins est un sujet clé à venir mais la concertation et la définition collective des objectifs seront essentielles : transfert d'eau pour quels usages ? est-ce compatible avec les besoins des milieux naturels ?

En utilisant le cas et l'actualité sur le Haut Bassin de la Loire et de l'Ardèche, et pour nourrir de futurs cas, SOS Loire Vivante - ERN souhaite fournir une réflexion et un retour d'expérience documenté qui intègre l'implication des citoyens dans la prise de décisions.

Sur ce territoire la question du partage de l'eau est au cœur des préoccupations des usagers et décideurs dans le cadre du renouvellement de la concession hydroélectrique de Montpezat. Au-delà de l'aspect énergétique du site, le partage de l'eau est un enjeu essentiel car l'ouvrage soutien le débit de l'Ardèche en été, détournant plusieurs millions de m3 d'eau à la Loire. La gestion actuelle ne satisfait pas les acteurs, les besoins augmentent et divergent sur les deux bassins (eau potable, activités touristiques, production d'électricité, usage agricole, biodiversité).

Le renouvellement de concession donne donc l'opportunité de repenser complètement la destination de l'ouvrage et les modèles associés (tourisme, agriculture,...) et de décider collectivement d'un projet phare qui profite mieux aux territoires. La société civile doit donc prendre part au débat le plus tôt possible et se préparer à apporter ses propositions. EDF ne doit pas être le seul acteur autour de la table des négociations.